Discipline et passion à travers le fitness

Entretien avec Mme Rioux

Mme Guylaine Rioux

Au Collège Charlemagne, la persévérance et la passion se vivent autant en classe qu’à l’extérieur des murs. C’est ce que nous démontre Mme Rioux, secrétaire aux Directions pédagogiques, qui, depuis cinq ans, se consacre avec rigueur et passion au monde du fitness compétitif. Rencontre avec une femme inspirante qui a su transformer les défis de la vie en une véritable force intérieure.

Un parcours de résilience et de transformation

Tout a commencé à l’adolescence, alors que Guylaine développait une insécurité face à son image corporelle et de mauvaises habitudes alimentaires. « Au fil des années, je suis devenue obsédée par mon poids jusqu’à tomber dans l’anorexie. »

Après sa première grossesse, elle entreprend l’entraînement dans le but de se réapproprier son corps, mais les vieux réflexes reprennent le dessus : « Je calculais tout, je m’imposais des heures de cardio. J’étais de retour avec mon démon. »

Ce n’est qu’après une hospitalisation que Guylaine a le déclic, elle me confie : « Ce fut mon red flag. J’ai compris que je devais choisir la vie, ma famille et ma santé. »

Mme Rioux et Mme Delhaes

Quelques années plus tard, une rencontre change tout : sa coach, Ginette Delhaes, lui montre que même les athlètes ont leurs imperfections. « Quand elle m’a dit que le bronzage camouflait les vergetures, mes yeux se sont remplis d’étoiles ! » Elle décide alors de relever un immense défi soit de monter sur scène pour ses 40 ans. Malgré la pandémie qui retarde son rêve, elle y parvient en 2022, à 41 ans. Et le résultat dépasse toutes ses attentes : elle remporte la couronne « Overall » à sa toute première compétition.

La magie de la première compétition

« MAGIQUE ! » C’est le mot qui résume son expérience. La préparation, les sacrifices, la création d’une routine, le choix du bikini et des bijoux, chaque moment compte. « Quand tu enfiles ton bikini pour la première fois, c’est la cerise sur le sundae ! » confie-t-elle en riant.

Cette victoire est la récompense d’un parcours de seize semaines de travail acharné.

« Tu deviens une princesse pour une journée. »

Une discipline hors du commun

Son horaire est aussi rigoureux que son mental. En période de préparation, Guylaine s’entraîne sept jours par semaine, parfois dès 2 h 30 du matin. Elle combine musculation, cardio, alimentation contrôlée et récupération.« La clé, c’est l’organisation. Chaque minute compte. »

Les fins de semaine sont consacrées à la préparation des repas et de ses vêtements d’entraînement. Malgré ce rythme exigeant, elle parvient à concilier son travail au Collège : « J’ai la chance d’être appuyée et encouragée par mes collègues. Cet environnement bienveillant m’aide énormément. »

Les défis et les leçons d’une athlète

Le parcours d’une compétitrice n’est pas sans obstacles. « Le plus dur, c’est le mental. Quand ton corps manque d’énergie, il faut que tu donnes ton 200 %, quand même. »

Mais à travers la fatigue et les défaites, Guylaine tire une leçon fondamentale :

« Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves. Ce sport a sauvé ma vie. J’ai appris à aimer mon corps et à voir la nourriture comme une source d’énergie. »

Le jour de la compétition, tout le travail prend son sens : « C’est ton moment de briller. Je laisse la place à “Barbie” pour monter sur scène avec assurance. Allez, c’est le temps de briller! »

Après plusieurs années d’intensité, Guylaine s’accorde une pause pour profiter de la vie, tout en poursuivant un mode de vie sain. « Je continue mes entraînements, mais sans horaire fixe. Et oui, je pense déjà à mon retour sur scène… peut-être avec un nouveau bikini ! »

De ses débuts marqués par la vulnérabilité à sa transformation en athlète accomplie, Guylaine incarne la force du dépassement de soi. Son parcours nous rappelle qu’avec de la discipline, du courage et de la passion, il est toujours possible de renaître… plus fort, plus confiant et plus vivant que jamais.

Son message à ceux qui voudraient suivre ses pas est empreint de sagesse :

« Fais-le pour toi, pour les bonnes raisons. Même sans médaille, tu gagnes déjà par tout ce que tu auras accompli. »